Maître Gabriel BENESTY, avocat associé - Cabinet Benesty-Taithe-Panassac

Extrait de la Gazette n°2 - Juin 2014

Me Gabriel BENESTY

avocat associé - Cabinet Benesty-Taithe-Panassac

Qu’avez-vous retenu de vos études à l’IDPA ?

Le premier mot qui me vient à l’esprit, c’est fraternité. Je me souviens parfaitement de tous mes camarades de promotion, et je me suis d’ailleurs associé avec l’un deux, Philippe Taithe, en 2007. Nous avions la sensation d’être des ovnis parmi les étudiants en droit, de partager une passion singulière pour les autres, prenant un véritable plaisir à débattre des arrêts du Conseil d’Etat ! Par ailleurs, c’est à l’IDPA que j’ai développé la pratique du droit public, en rejoignant cette formation, j’ai acquis un vrai raisonnement qui m’a permis d’appréhender concrètement toutes les notions abstraites emmagasinées jusqu’alors à l’université. Surtout, j’y ai trouvé un métier : alors que je me destinais plutôt à la fonction publique, j’ai appris que l’on pouvait être avocat à la Cour en droit public, c’était une révélation, une révolution à l’époque ! L’une des réussites de l’IDPA, c’est qu’aujourd’hui, cela semble évident.

Pouvez-vous nous présenter votre parcours ensuite ?

Lors sa première année d’existence, en 1989, l’IDPA n’était pas intégré à l’EFB. Nous n’étions pas encore élèves-avocats. J’ai donc commencé ma carrière en entreprise puis, en tant que conseil juridique. J’ai rejoint le barreau suite à la fusion des professions en 1992, et ai immédiatement fondé mon propre cabinet, en 1994. En 2007 nous avons monté une structure commune avec Philippe Taithe et Cécile Panassac (tous deux de l’IDPA). Notre activité est essentiellement orientée vers le droit public des affaires, mais s’étend naturellement aux questions de droits civil, commercial et pénal qui se posent à nos clients, principalement des personnes publiques (collectivités, établissements publics, GIP) et à leurs partenaires privés (sociétés, SEM, SPL, associations etc.). Dans mon recrutement, l’IDPA est un réel critère de sélection, c’est un gage de qualité et d’excellence de formation.

Quel est selon vous le rôle des Anciens vis-à-vis des étudiants de l’IDPA ?

En tant qu’ancien, je me fais bien sûr un plaisir d’accompagner les étudiants actuels, mais réciproquement, je pense que les anciens ont également besoin des étudiants ; il est important pour nous que notre diplôme soit valorisé, que la formation garde son excellente réputation. Je crois aussi que les étudiants doivent être conscients des enjeux de l’activité et des combats à mener, car ce sont eux la relève : je pense ainsi à la transposition de la nouvelle directive marchés pour lever les contraintes inutiles pesant sur les marchés publics de prestations juridiques. Je pense également au respect de la déontologie, encore insuffisant en droit public, ou encore aux réformes de la procédure souvent plus empruntes d’une volonté de gestion des flux que d’une organisation du procès administratif, avec une vraie question sur la place de l’avocat dans la procédure. Je suis convaincu que nous pouvons travailler main dans la main sur tous ces sujets, et je me réjouis de l’enthousiasme des étudiants actuels qui sauront, je n’en doute pas, relever les nouveaux défis de notre formidable profession.