Madame Chrystelle FERRAND, juriste grand contentieux - Total

Extrait de la Gazette n°3 - Septembre 2014

Mme Chrystelle FERRAND

Juriste grand contentieux - Total

Qu’est-ce que l'IDPA a représenté pour vous ?

Lorsqu'un publiciste intègre l'EFB, il peut se sentir isolé parmi ses futurs confrères qui, pour la majorité, ne vont pas se tourner vers le droit public. L'IDPA a été pour ma part une boussole et un marqueur permettant la fois de donner une orientation, mais encore de se distinguer. En effet, l'IDPA nous insuffle une ambition, un esprit d'ouverture envers les différentes matières innervant le droit public, mais aussi une exigence d'innovation par rapport aux autres (élèves, maître de stage, confrères, clients) et aux opportunités qu'ils peuvent apporter. Remarquons que l'IDPA a su aussi faire de la place aux femmes, élèves et enseignantes. C'est donc non seulement des enseignements de qualité que j'ai pu y trouver, mais également une communauté de valeurs alliant rigueur, innovation, approche opérationnelle et transmission. C'est d'ailleurs dans cette optique que je co-anime avec Laure Nguyen le séminaire de droit de l'environnement industriel depuis plusieurs années. Nous tenions à transmettre ce que nous avions reçu de Jean-Pierre Boivin, en cohérence avec les objectifs du nouveau directeur Jean-Marc Peyrical.

Pouvez-vous nous dire quelques mots au sujet de votre parcours ?

A la suite de mon stage final d'élève avocat j'ai intégré le cabinet Boivin & Associés dans lequel j'ai exercé 11 ans. J'y ai d'abord poursuivi ma formation avant d'accéder au conseil et à la défense en direct des dossiers et je tiens à souligner l'importance du choix du premier cabinet dans la formation professionnelle d'un avocat. Puis, consciente que nous possédons une vie professionnelle longue et pleine d'opportunités auxquelles il faut être attentif, j'ai voulu relever un nouveau challenge en intégrant la direction juridique de Total dans le département grands contentieux. Cette transition m'a apportée une dimension internationale qui me manquait avec une confrontation avec d'autres droits et d'autres systèmes judiciaires. Elle permet également d'appréhender de l'intérieur certains enjeux auxquels font face les entreprises d'aujourd'hui, dans lesquelles les considérations d'intérêt général inhérentes au droit public ont pris du relief, et doivent se concilier avec les problématiques économiques et financières plus classiques. L'idée d'une entreprise citoyenne vigilante vis-à-vis de ses impacts et de la nécessité de les maîtriser est une réflexion stimulante au carrefour d'intérêts qu'il faut articuler. Cet acquis professionnel obtenu en tant qu'IDPIste, d'avocat et maintenant de juriste, m'a permis de mieux comprendre les attentes des entreprises et de leurs parties prenantes. C'est également une approche complémentaire pour enrichir le séminaire de droit de l'environnement industriel en cohérence avec la préoccupation que nous partageons avec Laure Nguyen d'un enseignement opérationnel, c'est-à-dire tourné vers la pratique de l'avocat en situation.

Quels conseils donneriez vous à de jeunes IDPistes ?

Tout d’abord, ayez l'ambition de votre distinction. Vous avez été sélectionnés pour faire partie de cette communauté, soyez en fiers en embrassant ses valeurs que sont l'ouverture d'esprit, la rigueur, et la transmission. L’IDPA est un milieu de pédagogie et d'échanges qu'il faut perpétuer dans notre intérêt à tous. Ces valeurs trouveront leur prolongation tout au long de votre vie professionnelle, en vous accompagnant au travers de notre réseau, qui se veut d'excellence, et en vous laissant attentif aux opportunités qui s'offrent à vous. Nous, anciens et actuels IDPistes, sommes tous responsable de la promotion de l’IDPA, de la pérennité de l’institution : j’encourage donc vivement les initiatives actuelles, créatrices de liens inter promotionnels.